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Semaines 15 et 16 - 3 et 10 Août

 

Après avoir enfin terminé la traduction de toutes les pages du site internet, j’ai procédé à la mise en page, traduit les menus et harmonisé les petits détails afin d'obtenir un site totalement français. Cette tâche m’a pris beaucoup de temps mais j’ai été contente de voir le résultat final. Suite à cette mise en ligne du site français, nous avons fait le constat d'un afflux de visites provenant de France, et même un nombre plus important de réservations d’excursion par des français.

 

Quant à la promotion, ma responsable a décidé que se rendre une fois par semaine à Tulum ne valait pas la peine. En effet cette ville étant située à 2 heures de route, cela génère une dépense considérable en carburant qui est loin d'être rentable. Cette saison sur la péninsule du Yucatan n’a pas été la meilleure pour les établissements hôteliers, notamment en raison des algues qui ont envahi toutes les côtes mais aussi avec la diminution de fréquentation des mexicains qui habituellement forment une bonne partie de la clientèle. Donc au lieu d’aller donc deux fois en promotion, nous n'allons désormais plus qu’une seule fois à Playa Del Carmen.

 

Le jeudi en remplacement du déplacement vers Tulum j’effectue un autre type de promotion, celle par téléphone, plus pratique pour contacter des agences et hôtels sur tout le territoire mexicain. Je dois donc sélectionner une liste d’agence à contacter, et les appeler. L’étape de l’appel est loin d'être simple car composer un numéro au Mexique n’est pas aussi facile qu’en France. A partir d’un fixe à l’agence, il faut dans un premier temps taper une série de numéro (*20710709) et ensuite composer le numéro. Mais il y a parfois des variantes si l’interlocuteur habite dans une autre ville il faut parfois mettre 01 devant, si on téléphone à un portable, il faut rajouter 045 etc. Un vrai casse-tête ! Si bien qu’il me fallait quelques fois plusieurs minutes afin d’entendre la sonnerie au bout du fil signifiant que j’avais enfin éussi à taper les bons numéros et que j’allais être en contact avec quelqu’un. Mon travail consistait à prendre et donner des nouvelles, demander comment se passent les ventes et discuter des contrats. Passées les premières appréhensions de la langue, je me suis sentie très à l’aise avec les interlocuteurs. Il fallait être poli et amical, parfois très patient.

 

 

Semaines 17 et 18- 17 et 24 Août

 

 

Les deux dernières semaines de mon stage ont été consacrées à un projet pour mon maître de stage. Il m'a demandé de revoir tous les produits proposés par l'agence pour les mettre en page et les valoriser avec de jolies photos et textes agréables à l'oeil pour qu'il puisse aller les présenter aux partenaires. J’ai donc repris le modèle type sur Publisher que j’avais créée pour les produits Team Building et j’ai modifié ce document. De cette façon, tout était harmonisé et attrayant d'un point du vue marketing.

 

Concernant de la promotion, il y a eu quelques changements aussi. Nous nous étions aperçus que tout le processus consistant à faire signer des contrats aux hôtels était un peu laborieux et qu’il effrayait beaucoup de monde par son côté formel. Les responsables m’ont plusieurs fois mentionné leur manque de temps pour étudier le contrat, par conséquent nous avions peu de résultats. Or nous avons eu l’idée, ma responsable et moi, de fonctionner autrement, c’est-à-dire récompenser les vendeurs qui recommanderait notre excursion et dirigeraient les clients sur notre site internet pour qu’ils réservent par eux-mêmes. Ensuite les vendeurs enverraient à ma responsable le nom et la date de réservation des clients pour prouver que c’est bien grâce à eux que les clients ont réservés, de cette manière il nous est possible de verser au vendeur une commission proportionnelle au nombre de clients recommandés. Cette solution sans contrat intéresse de nombreux établissements qui n’ont pas vraiment le temps de s’occuper des papiers mais qui souhaitent vendre notre produit quand même. De plus, s’agissant de la fin de la saison, l’objectif principal aujourd’hui est de vendre le plus possible et non de signer des partenariats.

 

Enfin, j’ai passé ma dernière semaine à mettre à jour tout le travail effectué pour les prochains stagiaires mais aussi mes collègues, afin que mes tâches ne soient pas perdues. J’ai aussi fait un récapitulatif de mes tâches en cours comme par exemple la traduction du deuxième internet en français que j’ai commencé ou encore le travail effectué pour le marché du mariage.

 

 

 

 

 

Conclusion?

Ce stage de quatre mois chez EcoColors au Mexique a été enrichissant en tout point de vue. J’ai développé des compétences dans l’e-commerce, milieu qui m’était totalement inconnu. J’ai appris à me servir d’outils tels que Wordpress et à m’occuper de la gestion du site internet de l’entreprise. Cette gestion se traduisait par tenter d’améliorer constamment le site pour permettre aux internautes de s’y attarder plus et entrainer ainsi une augmentation des ventes. Réussir à faire baisser le taux de rebond fut une réussite qui contribua grandement à générer des ventes internes.

 

La promotion sur le terrain et par téléphone m’a demandé beaucoup d’efforts au début, j’ai dû me surpasser et oublier mon appréhension quant à l’inconnu et la barrière de la langue. Cette expérience m’a certainement donné plus de confiance et d’assurance. Après quelques semaines de pratiques, je connaissais mon discours et avait établi de bonnes relations avec certains hôtels, ce qui est très important pour l’entreprise. Mon travail était aussi de garder et entretenir ces relations en visitant les hôtels régulièrement et discutant avec le personnel, une manière de leur donner un bon souvenir d’EcoColors. De plus, j’ai atteint l’un des objectifs que je m’étais fixé qui était d’améliorer mon espagnol. Mon niveau est désormais bon, je comprends parfaitement l’espagnol mexicain mais j’ai encore quelques difficultés à le parler.

 

Cependant, malgré les compétences acquises durant cette expérience professionnelle, je sais dès à présent que je ne souhaite pas travailler dans ce milieu lié à la vente et la promotion sans contact avec le client. Cet aspect m’a beaucoup manqué. Lors de la promotion, je devais aller à la rencontre des directeurs d’hôtels et représentants d’agences de voyages, mais en aucun cas je n’échangeais avec les clients, expérience que j’ai toujours vécue dans mes précédents stages et que j’avais beaucoup appréciée. De plus, j’ai pu m’apercevoir que les conditions de travail au Mexique sont très difficiles, surtout dans la péninsule du Yucatan où l’activité est essentiellement touristique. Les employés travaillent de 50 à 60 heures par semaine, n’ont environ qu’une ou deux semaines de congés payés par an et partent à la retraite vers 70 ans, le tout pour un salaire deux fois inférieur à notre SMIC. D’après une étude de 2012 par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), le Mexique est le pays où les salariés travaillent le plus au monde avec en moyenne 2 250 heures par an (contre 1476 heures pour la France). Ces conditions de travail ne sont quasiment pas envisageable pour un européen habitué aux 35 heures et cela m’a permis de réaliser à quel point notre système en France était idéal et ma chance de vivre dans ce pays.

 

 

Dîner d'adieu avec mes collègues d'EcoColors

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